Seconde Guerre mondiale :
Parti en mer le 04 novembre 1941, le Sapigneul se trouvait sur les lieux de pêche (Melville-Knoll), le 6 novembre, lorsqu'il fut survolé par 5 avions de nationalité indéterminée qui laissèrent tomber des bombes. D'après certaines sources, il s'agirait de l'aviation allemande. Une épaisse fumée noire fut aperçue par d'autres bateaux qui se trouvaient dans ces parages et lorsque la fumée eut disparu, le palangrier Sapigneul avait coulé car on ne trouva plus qu'une tâche d'huile à la surface. Tous les marins du Sapigneul sont considérés Morts pour la France.
Parmi eux : Francis Ansel (né le 29 Avril 1898 à Douarnenez), Jérome Bariou (né le 23 novembre 1925 à Douarnenez), Louis Yves Bariou (né le 1er juillet 1905 à Douarnenez), Amédée Corentin Jacques Chedotal (né le 1er avril 1907 à Douarnenez), Yves Bernard Coffec (né le 21 décembre 1913 à Douarnenez), Julien Courté (né le 5 janvier 1902 à Douarnenez), Robert louis Marie Diler (né le 22 juillet 1903 à Douarnenez), Jules Pierre Marie Garrec (né le 7 novembre 1894 à Douarnenez), Joseph Yves Marie Gonidec (né le 16 novembre 1909 à Douarnenez), Jacques Hascoët (né le 15 avril 1900 à Douarnenez), Charles Jugeau (né le 25 avril 1904 à Douarnenez), Alexandre Joseph Marie Le Pensec (né le 17 mars 1902 à Douarnenez), Francis Morvan (né le 29 avril 1898 à Douarnenez), Laurent Quentrec (né le 13 mai 1902 à Douarnenez).
Naufrage :
Coulé par les ??, le 06/11/1941,perdu corps et biens avec 18 hommes. Coulé en mer d'Iroise.
Note de Vichy sur la fin du Sapigneul : document communiqué par Yvette Bariou. Son père, Louis Bariou, était matelot à bord du "Sapigneul". Voir dans les images à droite de l'écran.
Extrait du livre de Jean-Christophe Fichou : Les pêcheurs bretons durant la Seconde Guerre mondiale (Presses universitaires de Rennes – 2ème semestre 2009) - Communiqué par Jacques Join :
« ...Les attaques ne restent pas d'origine inconnue comme le prétendent de nombreux auteurs. Si les rapports de mer des administrateurs de l'Inscription maritime sont très vagues au début de l'été 1941 et ne précisent pas la nationalité des agresseurs – lorsque le Pourquoi-pas ? est attaqué à la mitrailleuse le 3 juillet 1941, on signale simplement qu'il s'agit d'un avion inconnu (AD Finistère, 200 W 219, Douarnenez, le 4 juillet 1941, l'Administrateur) - , très rapidement le doute est levé et les agresseurs sont parfaitement identifiés : ils sont anglais (Paris, le 21 juillet 1941, liste des bateaux de pêche victimes d'attaques britanniques).
Le 6 novembre 1941 vers 18 heures, alors qu'une dizaine de bateaux de Douarnenez se livrent à la pêche sur les bancs de Melville-Knoll, au large de la Cornouailles et en dehors de la zone autorisée, il sont attaqués à la bombe et à la mitrailleuse par quatre ou cinq avions «de nationalité inconnue» . Le malamok Sapigneul de 57 tonneaux « fut bombardé et coula à pic. Aucune trace sur l'eau. Aucun des 18 hommes de l'équipage ne fut sauvé» . L'agresseur n'est pas encore clairement identifié (AD Finistère, 200 W 219, Quimper, novembre 1941, le commandant de la compagnie de gendarmerie), mais, au cours des semaines suivantes, il ne subsiste plus guère de doute sur son origine (AD Finistère, 200 W 39, Quimper, le 19 novembre 1941, le capitaine de gendarmerie Le Thomas). Fin 1942 ou début 1943, le Comité ouvrier de secours immédiat (COSI, créé quelques jours après les bombardements du 3 mars 1942 sur les usines Renault de Boulogne-Billancourt par la Royal Air Force – RAF – provoquant la mort de plus de 600 civils. Le 8 mars 1943 est déclaré journée de deuil national et il est alors demandé à de Brinon, secrétaire d'Etat dans le gouvernement Laval, de créer un organisme chargé d'apporter son soutien aux victimes des bombardements alliés. Le Comité reçoit immédiatement une aide financière allemande très importante et les distributions en argent ou en nature auprès des victimes sont, avant tout, des opérations de propagande active) organise une réunion pour aider les veuves de l'équipage et distribue 300 000 francs aux femmes et enfants des péris en mer des deux bateaux de Douarnenez, le Sapigneul et le Sainte-Thérèse. Il est totalement impensable qu'une telle organisation ait pu effectuer des dons de cette importance sans avoir vérifié que les agresseurs n'étaient pas allemands (AD Finistère, Rapport sur les activités du COSI présenté en mars 1945 par les Renseignements généraux du département)...»