SANTEZ ANNA - DZ1668

LlHJ : 16.50 - 5.60 - 2.55 - 26.39

Noté sloop.
Lancement :

Le Santez Anna a été l'un des deux premiers dundées de Tréboul à avoir atteint la Mauritanie, en 1910, avec le Jeanne d'Arc.
Le projet de ce bateau est porté par Jean Baptiste Moallic et Henri Balanec, marins pêcheurs et Bernard Jacq, docteur en médecine.
Dans l'acte de francisation, le bateau est décrit comme sloop à un mât.

La dernière image du diaporama ci-dessous est une carte postale de Port-Etienne (Nouhadibou) en Mauritanie, communiquée par Jean-Pierre Le Gall, et datant de 1912 environ. On y voit, au premier plan, le dundée Guillaume Tell GX 631, construit en 1897 aux Sables d'Olonne et, en arrière plan, les dundées douarnenistes Santez Anna Dz 1668 et Jeanne d'Arc DZ 1669, qui sont les deux premiers langoustiers de Douarnenez-Tréboul à avoir pêché la langouste en Mauritanie.

Un peu de littérature :
« Quels sont les hommes qui tiennent la barre de ces nefs, et qui assument la charge de les ramener à bon port ? Sont-ce des gens à brevet, des navigateurs comme Lojou ? Non pas, mais de braves frères de la côte, ex-sardiniers, tout au plus ex-thoniers comme Pernès. Quelques-uns sont encore presque des paysans, tel Moallic, patron de la Santez-Anna, de Tréboul (un de ceux qui ont le mieux réussi à cette pêche), dont les parents habitèrent la campagne de Poullan ; ou tel Furic, patron de l'Araok-Atao, qui vient de la lande de Trégunc.
Les écoles de pêche de Douarnenez, de Concarneau, de Groix ont fait de louables efforts pour leur donner quelques bons principes, pour leur enseigner de sages précautions. Mais plusieurs restent des illettrés. La loi du 26 février 1911, article 16, prévoit les conditions d'admission au commandement des navires armés pour la grande pêche. Mais le règlement qui devait fixer les conditions n'a pas encore été établi. Pourquoi ? Parce qu'il eût conduit, dans la pratique, à un désarmement presque général. Faute de pouvoir utilement examiner les hommes, on se borne à examiner les bateaux. Une commission officielle monte à bord, observe si rien ne leur manque, s'ils sont en bon état de navigabilité, et ne les laisse partir que munis de leur exeat. Pour le reste, force est de s'en remettre à l'étoile des marins et à l'instinct nautique des patrons, dont bateaux, équipages, armateurs se trouvent généralement bien... »
(Extrait de PÊCHEURS BRETONS, de Auguste Dupouy, transmis par Jacques Join.)