SAINTE ANNE - DZ1697

LlHJ : 21.03 - 7.14 - 3.41 - 87.13

Longueur : 21.03 m.
Maître bau : 7.14 m.
Tirant d'eau : 3.41 m.
Jauge nette : 58.46 tx.
Armateur : Chancerelle-Pennanroz
Ce sloop fit la traversée DZ - Fort de France à la recherche de langoustes, faisait route vers le Cap Blanc.

Voir Le Finistère 1911/01/07 :
"Pour les Antilles ! — Décidément, nos pêcheurs ne doutent plus de rien !
Voilà qu'après être allés pêcher la langouste au Maroc, ou aux confins du Sénégal, ils partent, avec leurs barques-viviers, pour les Antilles.
La Sainte-Anne, en effet, n° 1697, patron Bobinec, simple dundee de 27 mètres de long et d'une jauge de 87 tonneaux, s'en va vers la Martinique, — où elle espère arriver après 30 ou 36 jours de navigation — à la recherche de crustacés.
D'autres bateaux seraient déjà partis, paraît-il, de Camaret, et d'autres se disposent à les rejoindre.
Ajoutons que les langoustes marocaines, sur lesquelles on fondait grand espoir, n'ont pas donné les résultats espérés. Elles sont d'une teinte particulière et se conservent difficilement dans les viviers, par suite de la différence de température de l'eau."

Naufrage : a sombré à 8 miles de l'île Sao Miguel, aux Açores, au retour des Antilles le 29/03/1911

Un peu de littérature :
« ...Le lendemain, plus de quinze cents langoustes se prenaient aux filets du Philanthrope.
Elle n'est pas dépourvue de saveur, cette simple entrevue de deux Bretons sur une pointe désertique de l'ouest africain, si loin de leur Cornouaille natale. Pas une minute ils ne pensent à s'étonner de la distance ni de la rencontre, et ils « parlent sans s'émouvoir » du souci tout professionnel du moment. Faut-il qu'ils aient naturellement l'humeur vagabonde, ces marins, ou que partout ils se sentent chez eux – du moins partout où il y a de la mer !
Peut-être n'est-il pas inutile de retenir cette disposition pour comprendre comment une flotte « mauritanienne » se trouva constituée du jour au lendemain, dès 1910, dans quelques ports du Finistère et du Morbihan. Il s'agissait en somme d'une expédition presque aussi longue et audacieuse que celle de Colomb, à bord de modestes dundees d'une jauge moyenne de 50 tonneaux, guère plus confortables ni plus sûrs que les caravelles espagnoles du XVe siècle. Que dis-je ? On eut un jour à la Guadeloupe la stupéfaction de voir accoster l'un d'eux, la Sainte-Anne, venu tranquillement de Douarnenez comme si l'Atlantique n'eut été qu'un golfe de Gascogne, et de le voir ensuite appareiller pour les Canaries, où il devait d'ailleurs faire naufrage....»
Suite de la citation : https://www.bagoucozdz.fr/fr/bateaux/santez-anna-dz1668
(Extrait de PÊCHEURS BRETONS, de Auguste Dupouy, transmis par Jacques Join.)