Registration number
DZ1103
Type of boat
Registration date in DZ
1904
End date in DZ
1906
Durée
This boat was registered in Douarnenez for 2 years.
Propulsion
Length
9.06 meters
Place of Construction
Captain(s)
PENSEC Pierre-Marie
Notes
LlHJ : 9.06 - 3.23 - 1.44 - ??
Chaviré sur la barre d'Audierne, le 14/09/1906, équipage sauvé (Almanach du Marin Breton, 1907:88) par le Général Béziat, chaloupe brisée et irrécupérable.
Extrait de Sauveteurs du Cap - Les Autret (M. Bescou & Ch. Bolzer, 2010), communiqué par Michel Bescou :
Le 14 septembre 1906.
Plusieurs centaines de bateaux de pêche de Douarnenez et de Treboul qui se livraient à la pêche de la sardine du côté de Concarneau et du Pouldu avaient rejoint la baie d'Audierne. La pêche du maquereau commençait à y donner de bons résultats. Vers 5 heures du soir, 600 bateaux se trouvaient sur les lieux de pêche, lorsque le temps se dégrada soudainement.
Laissons la parole à Louis Lesnevan le Syndic des Gens de mer, Membre du Comité Local de sauvetage :
« Monsieur le Président, La mer étant devenue subitement grosse, la nuit dernière, le canot de sauvetage fut mis à la mer ce matin à 2 heures pour aller porter secours au bateau N° 1103 Sainte Anne de Douarnenez, patron Pierre-Marie Pennec, qui venait de chavirer sur la barre. L’équipage a été sauvé par notre canot et le bateau de pêche, jeté par les lames à la côte de Plouhinec, est en ce moment sur les roches. »
Lors de cette sortie, seuls deux canotiers titulaires se trouvaient embarqués. Le malheureux canot N° 1103 Sainte Anne de Douarnenez sera brisé sur les rochers.
« A 7 heures du matin, j’ai envoyé de nouveau le canot de sauvetage sur la barre pour assister les bateaux de pêche qui se disposaient à rentrer dans le port. Vers 8 heures, le bateau N° 1196 le Lynx de Douarnenez, patron Louis-Henri Coffec, chavirait sur la barre et reparaissait la quille en l’air. Quatre hommes de l’équipage sont sauvés par le canot de sauvetage et les deux autres par une autre embarcation ; le bateau de pêche est ensuite remorqué en lieu sûr dans le port.
A 9 heures 30, le bateau de pêche N° 1131 Matignon de Douarnenez, patron Henri Bonizec, tente de rentrer dans le port, mais un peu avant d’arriver à l’entrée, il vient en travers et est chaviré par une lame sourde. Le canot de sauvetage se porte aussitôt à son secours, mais au cours de cette manœuvre, une grosse lame le jette sur l’épave chavirée, dont le gouvernail vient percer le flanc du Général Béziat qui reçoit en outre deux autres blessures graves à l’avant et à l’arrière. Un compartiment étanche est défoncé et est envahi par l’eau ; ce n’est malheureusement pas tout, notre pauvre canot appuyé du côté bâbord sur l’épave penche démesurément de l’autre côté et finit par chavirer. Par un hasard providentiel, nos canotiers réussissent à s’accrocher aux objets flottants, la lame les pousse vers l’intérieur du port où ils sont recueillis sains et saufs par des embarcations.
Nous avons fait aveugler les voies d’eau par une réparation provisoire consistant en deux toiles goudronnées recouvertes d’une feuille de plomb. Une fois la réparation terminée, nous avons remis le canot à l’eau en nous aidant de petites ancres à jet empennelées, et grâce à l’aide d’hommes de bonne volonté, qui n’ont pas hésité à se mettre à l’eau jusqu’aux épaules. Le canot de sauvetage de l’Ile de Sein qui a été mandé par télégramme est sur la barre depuis une heure de l’après-midi, nous le renverrons à l’île de Sein demain matin, si le temps se remet au beau.
Voici les noms des hommes qui se sont dévoués pour aider au renflouement du canot de sauvetage : Andro (Henri), sergent d’infanterie coloniale ; Pennamen (Jean), quartier maitre de la flotte ; Ladan (Jean-Raymond), pilote lamaneur ; Cuillandre (Clet), marin pêcheur ; Moullec (Yves), patron pêcheur ; Vavasseur (Joachim), marin pêcheur ; Brusq (Alain-Joseph) et Sergent (François), étudiants.
Le Syndic des Gens de mer,
Membre du Comité Local
Lesnevan (Louis).
Chaviré sur la barre d'Audierne, le 14/09/1906, équipage sauvé (Almanach du Marin Breton, 1907:88) par le Général Béziat, chaloupe brisée et irrécupérable.
Extrait de Sauveteurs du Cap - Les Autret (M. Bescou & Ch. Bolzer, 2010), communiqué par Michel Bescou :
Le 14 septembre 1906.
Plusieurs centaines de bateaux de pêche de Douarnenez et de Treboul qui se livraient à la pêche de la sardine du côté de Concarneau et du Pouldu avaient rejoint la baie d'Audierne. La pêche du maquereau commençait à y donner de bons résultats. Vers 5 heures du soir, 600 bateaux se trouvaient sur les lieux de pêche, lorsque le temps se dégrada soudainement.
Laissons la parole à Louis Lesnevan le Syndic des Gens de mer, Membre du Comité Local de sauvetage :
« Monsieur le Président, La mer étant devenue subitement grosse, la nuit dernière, le canot de sauvetage fut mis à la mer ce matin à 2 heures pour aller porter secours au bateau N° 1103 Sainte Anne de Douarnenez, patron Pierre-Marie Pennec, qui venait de chavirer sur la barre. L’équipage a été sauvé par notre canot et le bateau de pêche, jeté par les lames à la côte de Plouhinec, est en ce moment sur les roches. »
Lors de cette sortie, seuls deux canotiers titulaires se trouvaient embarqués. Le malheureux canot N° 1103 Sainte Anne de Douarnenez sera brisé sur les rochers.
« A 7 heures du matin, j’ai envoyé de nouveau le canot de sauvetage sur la barre pour assister les bateaux de pêche qui se disposaient à rentrer dans le port. Vers 8 heures, le bateau N° 1196 le Lynx de Douarnenez, patron Louis-Henri Coffec, chavirait sur la barre et reparaissait la quille en l’air. Quatre hommes de l’équipage sont sauvés par le canot de sauvetage et les deux autres par une autre embarcation ; le bateau de pêche est ensuite remorqué en lieu sûr dans le port.
A 9 heures 30, le bateau de pêche N° 1131 Matignon de Douarnenez, patron Henri Bonizec, tente de rentrer dans le port, mais un peu avant d’arriver à l’entrée, il vient en travers et est chaviré par une lame sourde. Le canot de sauvetage se porte aussitôt à son secours, mais au cours de cette manœuvre, une grosse lame le jette sur l’épave chavirée, dont le gouvernail vient percer le flanc du Général Béziat qui reçoit en outre deux autres blessures graves à l’avant et à l’arrière. Un compartiment étanche est défoncé et est envahi par l’eau ; ce n’est malheureusement pas tout, notre pauvre canot appuyé du côté bâbord sur l’épave penche démesurément de l’autre côté et finit par chavirer. Par un hasard providentiel, nos canotiers réussissent à s’accrocher aux objets flottants, la lame les pousse vers l’intérieur du port où ils sont recueillis sains et saufs par des embarcations.
Nous avons fait aveugler les voies d’eau par une réparation provisoire consistant en deux toiles goudronnées recouvertes d’une feuille de plomb. Une fois la réparation terminée, nous avons remis le canot à l’eau en nous aidant de petites ancres à jet empennelées, et grâce à l’aide d’hommes de bonne volonté, qui n’ont pas hésité à se mettre à l’eau jusqu’aux épaules. Le canot de sauvetage de l’Ile de Sein qui a été mandé par télégramme est sur la barre depuis une heure de l’après-midi, nous le renverrons à l’île de Sein demain matin, si le temps se remet au beau.
Voici les noms des hommes qui se sont dévoués pour aider au renflouement du canot de sauvetage : Andro (Henri), sergent d’infanterie coloniale ; Pennamen (Jean), quartier maitre de la flotte ; Ladan (Jean-Raymond), pilote lamaneur ; Cuillandre (Clet), marin pêcheur ; Moullec (Yves), patron pêcheur ; Vavasseur (Joachim), marin pêcheur ; Brusq (Alain-Joseph) et Sergent (François), étudiants.
Le Syndic des Gens de mer,
Membre du Comité Local
Lesnevan (Louis).
Actes de francisation